Jean-Max Méjean, écrivain et critique de cinéma, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur les cinéastes Federico Fellini, Woody Allen, Pedro Almodovar, Emir Kusturica, Sergueï Paradjanov et Jean Vigo notamment. Il a également dirigé, entre autres, Philosophie et Cinéma (CinémAction, 2000) et Comment parler cinéma ? (L'Harmattan, coll. Champs Visuels, 2005). Il collabore à la revue Jeune Cinéma et au site www.iletaitunefoislecinema.com.
Avec seulement huit films à son actif, Kusturica a réussi à se faire aimer, autant pour ses images que pour sa musique, même s'il a la réputation d'être un géant barbu pas si tendre que ça. Un géant créateur d'images, inventeur d'un monde magique où résonnent les voix des femmes, et les orchestres des mariages et des enterrements. Un univers où Chagall et Fellini auraient rencontré les Gitans. Kusturica est devenu l'un des cinéastes les plus à ses idées et à ses engagement, à Cannes en mai 2005 et, plus récemment, en novembre 2005 en Argentine pour critiquer la politique américaine. Délibérément provocateur, poète, humaniste, inventeur d'un monde magique et décalé, il n'hésite pas à jouer avec la vie et les sentiments dans des films devenus depuis longtemps cultes : Papa est en voyage d'affaires (Palme d'Or à Cannes en 1985), Le Temps des Gitans (Prix de la mise en scène à Cannes en 1989), Arizona Dream, Underground (Palme d'Or à Cannes en 1995), La Vie est un miracle. Jean-Max Méjean a tenté de mieux cerner son oeuvre, film par film - y compris ceux en voie de réalisation, comme Promets-le moi et Maradona -, dans une perspective à la fois poétique, politique et sincère.