En 1958 à Hiroshima, ville musée martyre de la première bombe atomique, une actrice française de cinéma revit auprès de son amant japonais le souvenir dramatique de son premier amour avec un soldat allemand pendant l’Occupation à Nevers. Travellings, montage et mise en scène transcendent magistralement l’émotion des images et le timbre de voix étonnantes disant les dialogues d’une beauté terrible de Marguerite Duras. Au festival de Cannes 1959, Hiroshima mon amour constitue pour la critique et le public un choc esthétique et thématique considérable qui révèle la Nouvelle Vague aux cinéphiles du monde entier. Depuis plus de soixante ans, ce premier long métrage d’Alain Resnais est toujours considéré comme un des plus grands classiques de l’histoire du cinéma moderne.

RENÉ PRÉDAL est professeur honoraire d’études cinématographiques, ancien directeur du département des Arts du Spectacle de l’Université de Caen. Critique à Jeune Cinéma depuis l’origine de la revue en 1964, collaborateur de l’Encyclopaedia Universalis, il a publié plusieurs dizaines de livres et dirigé autant d’ouvrages collectifs concernant essentiellement l’esthétique et l’histoire du cinéma français (monographies sur Resnais, Bresson, Doillon, Carrière, Cavalier, Mocky…).